La rencontre du Procureur et de sa femme. Pietro Falca detto Longhi, New York, Metropolitan Museum.

Concert des dames au Casino dei Filarmonici, 1782, Alte Pinakothek, Munich

Fêtes vénitiennes. F. Watteau 1718-1719, Nationa Galleries of Scotland, Edimburgh, Scotland

La lutte des batons. Gabriele Bella, 1792 ca, Venezia, Pinacoteca Querini Stampalia

La fête de la Sensa sur la place Saint Marc. Francesco Guardi, 1780 ca., Kunsthistorisches Museum, Vienne

Les jeux pour la Fête du Jeudi Gras sur la place Saint- Marc. La 'Grande Macchina'. Francesco Guardi, Musée du Louvre, Paris

Les 'Forze d'Ercole', l'ànara

Le 'casotto' du charletan. Pietro Longhi, 1757, Venise, Ca' Rezzonico

Le 'casotto' du lion. Pietro Longhi, 1762, Venise, Pinacoteca Querini Stampalia

Le géant Magrat. Pietro Longhi, 1760 ca., Venise, Ca' Rezzonico

Le 'casotto' du rinocéros. Pietro Longhi, 1751, Venise, Ca' Rezzonico

Le Mondo nuovo. Giandomenico Tiepolo, 1791, fresque, Venise, Ca' Rezzonico

Le couronnement du Doge Alvise Mocenigo sur l�Escalier des Géants. Fancesco Guardi, 1703, Musée du Louvre, Paris

La fête de San Rocco. Canaletto, 1735 ca., Londre, National Gallery

Le 'Ridotto' de Francesco Guardi, 1755, Ca' Rezzonico

Le « Campo » des Jésuites. Domenico Lovisa. Le jeu du ballon, Venise

Le « Campo » des Jésuites. Domenico Lovisa. Le jeu du ballon, Venise
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La rencontre du Procureur et de sa femme. Pietro Falca detto Longhi, New York, Metropolitan Museum.


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Concert des dames au Casino dei Filarmonici, 1782, Alte Pinakothek, Munich


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Fêtes vénitiennes. F. Watteau 1718-1719, Nationa Galleries of Scotland, Edimburgh, Scotland


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La lutte des batons. Gabriele Bella, 1792 ca, Venezia, Pinacoteca Querini Stampalia


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La fête de la Sensa sur la place Saint Marc. Francesco Guardi, 1780 ca., Kunsthistorisches Museum, Vienne


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Les jeux pour la Fête du Jeudi Gras sur la place Saint- Marc. La 'Grande Macchina'. Francesco Guardi, Musée du Louvre, Paris


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Les 'Forze d'Ercole', l'ànara


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Le 'casotto' du charletan. Pietro Longhi, 1757, Venise, Ca' Rezzonico


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Le géant Magrat. Pietro Longhi, 1760 ca., Venise, Ca' Rezzonico


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Le 'casotto' du rinocéros. Pietro Longhi, 1751, Venise, Ca' Rezzonico


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Le Mondo nuovo. Giandomenico Tiepolo, 1791, fresque, Venise, Ca' Rezzonico


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Le couronnement du Doge Alvise Mocenigo sur l�Escalier des Géants. Fancesco Guardi, 1703, Musée du Louvre, Paris


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La fête de San Rocco. Canaletto, 1735 ca., Londre, National Gallery


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Le 'Ridotto' de Francesco Guardi, 1755, Ca' Rezzonico


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Le « Campo » des Jésuites. Domenico Lovisa. Le jeu du ballon, Venise


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Le « Campo » des Jésuites. Domenico Lovisa. Le jeu du ballon, Venise


Les citadins au XVIII° siècle

Au XVIII° siècle, on appelle Venise «la ville des masques». Les habitants sont masqués six mois par an, la durée du Carnaval. La ville se transforme: dans la magnificence de sa décadence elle n’a pas d’égaux . Venise accueille des voyageurs qui proviennent de l’Occident et de l’Orient, nobles, intellectuels, aventuriers, qui envahissent les campi, les campielli, et les calli ainsi que la Place Saint Marc.

Durant le Carnaval, quinze théâtres donnent des spectacles sans interruption. Un groupe de Seigneurs a dans ses mains le sort de la Sérénissime, tandis que les Barnabotti, nobles déchus, discutent sur leurs privilèges perdus et se laissent manœuvrer en échange de faveurs.

C’est dans cette situation qu’il faut encadrer les fêtes vénitiennes transfigurées par Watteau dans ses tableaux.
Gabriele Bella illustre dans ses œuvres naïves des moments de la vie vénitienne pleins d’un savoureux réalisme .

Durant la «Sensa», fête de l’Ascension , le Bucintoro, grande galée recouverte d’or qui domine une multitude de barques et de gondoles, célèbre la cérémonie du «Mariage avec la Mer».

Sur la terre ferme, la fête a son apogée dans la foire qui se déroule dans l’hémicycle en bois construit pour la dernière fois en 1777 par l’architecte Macaruzzi sur la Place Saint Marc. Le cœur du Carnaval est la fête du Jeudi Gras.
Sur la «piazzetta» de Saint Marc se trouve la grande «Machine» qui abrite l’orchestre; de la «Machine» partent les feux d’artifice qui concluent le spectacle.
La «colombina» descend le long d’une corde qui relie le Clocher de Saint Marc à la loggia Foscara du Palais Ducal où le Doge est prêt à recevoir des fleurs et des poésies.

Entre les sons joyeux des pipeaux, des trombes et des tambours, se déploient les merveilles des funambules des «Forze d'Ercole» , pyramides humaines formées par les Nicolotti et les Castellani, factions adversaires du peuple vénitien qui, jusqu’au début du XVIII° siècle ont combattu des batailles furibondes dans les ruelles de San Fosca et de San Barnaba, armés de cannes et de leurs poings.

Au XVIII° siècle, durant le Carnaval, les baraques des charlatans , astrologues, arracheurs dents, magiciennes, théâtres de marionnettes, chanteurs, cartomanciens, bonimenteurs et improvisateurs de spectacles sont très populaires.
Les expositions qui ont le plus de succès sont celles de la baraque du lion , du géant irlandais Magrat , du rhinocéros , immortalisés par Pietro Longhi dans ses petits chefs d’œuvre.

Une autre exposition de grand succès est celle du «Nouveau Monde» , protagoniste d’un chef d’œuvre de Giandomenico Tiepolo.Le couronnement du Doge , après son élection, sur l’escalier des Géants du Palais Ducal est une représentation théâtrale étonnante qui symbolise l’apogée des cérémonies de la noblesse vénitienne.
Après la lecture de la Promisione et le jurement de l’observer, parmi les applaudissements et les cris d’encouragement, le plus jeune membre du Conseil lui met en tète le Camauro de Rensa, en toile de Reims, sur lequel le conseiller plus âgé pose le Corno Ducale (la Couronne Ducale.

Le jour de Saint Roch , le Doge, entouré par les procureurs et les sénateurs de la République, se rend à l’église et à l'Ecole du saint où se tient la foire annuelle des peintres.
Un beau tableau de Canaletto nous montre le Doge entouré par la foule sur campo Saint Roch sous une grande bâche montée pour l’occasion.

La gamme des divertissements à Venise est vaste. Le jeu prédomine sur tout et sur tous. Il se poursuit jour et nuit et le Grand Conseil finit par le bannir, non sans l’avoir décrit comme «solennel, continu, universel, violent».

Au XVIII° siècle, le jeu du Ridotto de Cà Dandolo , illustré par Gabriele Bella, est le symbole de Venise pour sa somptuosité, son élégance et sa renommée. Le temple de la fortune dans une ville qui désormais adore l’or plus que tout, est bondé de dames et de gentilshommes masqués. Quelques femmes en costume populaire accompagnent leurs maîtresses.

Sur les campi et les "campielli", durant le Carnaval, on organise des bals. Les habitants de la ville veulent s’amuser, il leur suffit pour cela de quelques instruments musicaux.
La «Cazza del Toro» est une fête cruelle, c’est la chasse au taureau, une espèce de corrida avec des chiens qui se déroulait sur plusieurs campi de Venise, comme San Geremia et San Polo.

Dans la ville, on s’amuse partout: le jeu du ballon a seulement besoin de quatre joueurs et on peut y jouer dans tous les lieux publics. Parfois, quelqu’un dans le public, ou un passant ignare est touché à mort par un coup de ballon. On parie parmi la frénésie et les hurlements, on se dispute à grand renfort de lazzi, de blasphèmes et de vulgarités qui poussent les Esecutori alla Bestemmia, protecteurs des lieux de culte, à tenter à plusieurs reprises d’interdire ce jeu.

Les fêtes organisées par la Sérénissime en honneur du Grand Duc Paul Petrovitch, fils de Pierre III et de la Grande Catherine de Russie, qui deviendra Czar sous le nom de Paul I, et de sa femme, qui séjournent à Venise en 1782 sont somptueuses.

Quelques années plus tard, la République de Saint Marc disparaît.

Michelangelo Mandich


1600 - 1700 - - rev. 0.1.22

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Venise et ses lagunes

Patrimoine de l'Humanité, dialogue entre cultures: quel avenir?

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